mardi 19 avril 2011

Marcq ou crève, de Philippe Govart

Ed. Ravet-Anceau - Polars en Nord
Marcq ou crève commence comme beaucoup de polars : on retrouve une jeune femme sauvagement assassinée. Un flic démarre l’enquête dans un coin disons « reculé » du Nord, avec ses habitants au parlé qui fait sourire et aux mœurs rustiques, sa « maison bleue adossée à la colline » locale qui héberge des beatniks en retard de quelques époques, et bien sûr son bistrot, lieu central de tout village qui se respecte.
Schryve, c’est le drôle de nom du flic, est alcoolique et pas qu’un peu, mais il espère bien se « refaire » une réputation auprès de ses collègues en résolvant au plus vite cette affaire. On va suivre ses pérégrinations titubantes pendant la première partie du livre, avant que son collègue Leroy, beaucoup plus « propre sur lui », ne reprenne les choses en main. Oui mais voilà, l’enquête de Leroy a beau porter sur le même crime et la même victime, il ne suit pas du tout, mais alors pas du tout les mêmes pistes et n’obtient pas les mêmes résultats… À commencer par le lieu de l’assassinat. À croire que Schryve a définitivement perdu tout contact avec la réalité.
Arrivé à la fin de la deuxième partie, ayant lu deux versions différentes d’une enquête qui devrait logiquement être la même, je me suis demandé comment Philippe Govart allait recoller les morceaux. Ou plutôt comment ces deux enquêteurs allaient finir par avoir tous les deux raison. Il y arrive ! C’est ce qui fait l’intérêt du dernier tiers du roman, qui parvient à fournir une explication crédible à ce micmac d’affaire. À signaler : la participation d’un narrateur « inhabituel » (et occasionnel), puisqu’il s’agit d’un chien… J’ai apprécié l’humour (surtout en début de roman) et l’habileté de la construction de ce scénario original. Quelques dialogues m’ont paru à la limite du « naturel » et j’ai regretté qu’un des personnages principaux (chut… pas de nom) ne soit pas davantage mis en scène, mais cela n’enlève rien à l’intérêt de l’ensemble.

Un site Internet est dédié à ce roman, et il est même possible d’avoir le son, grâce à la bande originale mise à disposition sur Facebook.

À découvrir !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire